LEÇON JEUNES N°172

LEÇON JEUNES N°172

La Prière Produit des Résultats !

  Luc 11 :5-13 ; 18:1-8

VERSET DE MÉMOIRE:  Il faut toujours prier, et ne
point se relâcher.

  Luc 18 : 1

 

La lettre, qui raconte la visite de grand-père, a suscité des émotions
mitigées.
“Oh non !”, grogna Luc. “Papa, grand-père est parti d’ici il n’y a que trois
semaines. Maintenant, il vient pour Noël ? Il va tout gâcher ! ”
Le père de Luc soupira profondément en pliant la lettre qu’il venait de
recevoir. “Je suis désolé, fiston. Je sais que c’est dur pour toi quand il donne
des ordres tout le temps. Il agit comme s’il était toujours dans l’armée. Le
reste de la famille ne le supporte pas ; c’est pourquoi il revient toujours ici”.
Il soupira encore. “Quand ta grand-mère était en vie, c’était tellement plus
facile.”
“Papa, pourquoi est-il si difficile de s’entendre avec grand-père ? Il est une
personne tellement formidable par moment. Mais il se met si facilement en
colère et il est tellement autoritaire que la plupart du temps, il est difficile
d’être avec lui”.
“Luc, quand j’étais un jeune garçon, il fut un temps où mon père était une
personne gentille et serviable. C’est à ce moment-là que toute notre famille
allait à l’église. C’est à cette époque que j’ai compris mon besoin de salut, et je
suis devenu Chrétien. J’avais dix ans, soit deux ans de moins que toi
actuellement. Mais peu de temps après, papa a été promu et transféré dans
une autre base. Nous avons quitté cette église et papa semblait se
désintéresser des choses de Dieu. Il est devenu aigri et en colère contre la vie
et en voulait à quiconque essayait de lui parler de Dieu. Ta grand-mère et moi
priions ensemble pour lui. Bien qu’elle soit morte maintenant, je continue de
prier pour qu’il revienne à Dieu”.
“Je pense que tu serais fatigué, papa. Depuis combien de temps prie-tu pour
grand-père ? ”
“Plus de vingt-cinq ans, Luc. J’avoue que parfois, je me décourage. Mais Jésus
a dit de continuer à prier, même si nous ne voyons pas le résultat tout de suite.
Je sais que Dieu veut que grand-père soit sauvé. Un de ces jours, grand-père
voudra aussi être sauvé. Quoi qu’il en soit, la lettre dit qu’il sera là dans dix
jours”.
Au fil des jours, tout le monde était occupé à préparer la période de Noël. Luc
n’arrivait pas à décider s’il devait être enthousiasmé par Noël ou contrarié,
parce que grand-père serait avec eux. Lors de la dévotion familiale, la veille
de l’arrivée de grand-père, papa a prié pour lui comme d’habitude. Luc
repensa à la fréquence à laquelle papa avait fait cette prière et se demanda
encore une fois comment il pouvait continuer à prier pour la même chose
pendant tant d’années. Grand-père ne changera jamais”.

Le lendemain matin, à l’aéroport, alors qu’ils se dirigeaient vers la zone de récupération des bagages, Luc
pensa à la façon dont grand-père les accueillerait. Il allait serrer la main à papa, laisser maman lui faire un
câlin, puis il allait regarder Luc et dire : “Eh bien, mon garçon, tu n’as pas beaucoup changé, n’est-ce pas ? Tu
ne sais toujours pas comment te tenir droit. Tu ne seras jamais un bon soldat, si tu ne te tiens pas droit”. La
simple pensée du regard renfrogné de grand-père le fit se redresser un peu.
Luc regardait avec impatience pour apercevoir son grand-père. Ce n’était pas difficile de le repérer. Debout et
droit comme s’il était toujours soldat, il se distinguait dans la foule. “Le voilà, papa!” Luc le montra du doigt
avec enthousiasme.
Lorsque grand-père les a repérés, sa mauvaise mine s’est adoucie pour laisser place à une expression de joie.
Il les rejoignit sans tarder, posa ses bagages et serra maman et papa dans ses bras. Puis, il posa doucement
une main sur l’épaule de Luc. “Bien sûr, j’attends Noël avec impatience, mon garçon. Merci de m’avoir permis
de venir”.
Luc, préparé à une remarque sévère, ne savait quoi dire. Il balbutia : “Nous sommes heureux de t’avoir, grandpère”. Puis, gêné, il prit un des sacs et se dirigea vers la voiture.
Assis à l’arrière de la voiture avec grand-père, Luc faisait semblant de s’intéresser à la circulation. Mais, en
fait, il écoutait la conversation entre ses parents et son grand-père. Que lui est-il arrivé ? pensa Luc. Il est
presque aussi gentil que papa. Nous sommes presque à la maison et il ne m’a encore grondé ni trouvé à redire
à personne. Peut-être que ce Noël ne sera pas si mal après tout.
Ce soir-là, après le dîner, papa a demandé à Luc de lui apporter la Bible pour la dévotion familiale. Oh-oh,
pensa Luc, je me demande ce qui va se passer maintenant. Grand-père trouvait toujours une excuse pour
partir avant la lecture de la Bible. Mais, à sa grande surprise, grand-père a simplement reculé sa chaise de la
table, s’est installé dans une position plus confortable et s’est préparé à écouter. Luc regarda tour à tour son
père et son grand-père, ne sachant que penser. Papa regarda grand-père et sourit. “Je pense que tu ferais
mieux de dire à Luc ce que tu m’as dit il y a peu de temps, papa.”
Penché en avant sur sa chaise, grand-père parla d’une voix douce. “Luc, je sais que ton père a prié chaque jour
pendant des années pour que je devienne Chrétien. Je veux que tu saches que ces prières ont été exaucées. J’ai
finalement compris pourquoi j’avais été si malheureux toutes ces années. C’était parce que j’avais laissé Dieu
hors de ma vie. C’était difficile pour moi de donner ma vie à Dieu, Luc ; mais je suis sûr qu’Il a utilisé les prières
de ta grand-mère et de ton père pour m’aider à prier. Il m’a pardonné : je ne suis plus le même grand-père que
j’étais auparavant”.
Les yeux de Luc s’écarquillèrent et il dut cligner des yeux pour s’empêcher de pleurer. C’était donc pour ça
que grand-père était si différent. Quel cadeau de Noël ! Il avait du mal à croire que cela s’était finalement
produit.
Papa a ouvert la Bible. “Un verset”, dit-il, “m’a aidé à continuer de prier, même lorsqu’il semblait qu’il n’y avait
aucun espoir ni aucune raison de continuer à prier”. Dans Luc 18 :1, Jésus dit : ‘Il faut toujours prier, et ne
point se relâcher’. J’ai pensé que si c’était le conseil du Seigneur, c’était un bon conseil. Et ça a marché ! “